Histoire de la montre à gousset : tout savoir sur ces bijoux d’horlogerie

Au fil des siècles, les montres à gousset en or ont incarné l’élégance et le raffinement ainsi que l’artisanat d’exception. Contrairement à leurs homologues contemporaines, les montres-bracelets, conçues pour être attachées au poignet, les montres à gousset étaient autrefois destinées à être glissées dans un gousset de gilet ou une poche de pantalon pour les hommes, ou en pendentif, ainsi appelée montre de col pour les dames.
Symboles de prestige et de sophistication, joyaux d’une époque révolue, les montres à gousset sont bien plus que de simples garde-temps. En dépit de l’avènement des technologies modernes, ces œuvres d’art continuent de fasciner les amateurs du monde entier, témoignant d’un héritage précieux qui perdure à travers les âges.
Vous possédez une montre à gousset en or reçue en héritage, mais vous ne connaissez ni son histoire, ni sa valeur ? Pour vous aider à y voir plus clair, voici quelques éléments à connaître pour pouvoir estimer votre montre à gousset.

Les montres à gousset en or : un trésor intemporel

L’existence des montres à gousset en or remonte à plusieurs siècles. Prisées par les rois, les artistes et les aristocrates, ces montres élégantes et sophistiquées étaient autrefois considérées comme un symbole de statut et de richesse. Elles étaient souvent transmises de génération en génération, représentant ainsi un héritage familial précieux.

D’un point de vue historique, on a retrouvé une première référence à la montre à gousset au XVème siècle dans une lettre de novembre 1462 écrite par l’horloger italien Bartholomew Manfredi à un noble italien, le Marquis de Mantoue, Frederico I Gonzaga, dans laquelle il parle de lui offrir une « horloge de poche ».
Ceci remet en cause l’attribution de la création de la montre à gousset par le serrurier et horloger allemand de Nuremberg Peter Henlein. Cependant, on lui attribue la création de la montre Pomander de 1505, une horloge portative (une «Taschenuhr» traduit de l’allemand par montre de poche) constituée d’une petite sphère (une «Pomander» traduit de l’allemand par pomme de senteur) en cuivre pouvant fonctionner 40 heures avant de devoir être remontée ! En effet cette montre étant mécanique, il faut régulièrement actionner la molette qui va tendre le ressort lui permettant de fonctionner. Ce garde-temps de taille transitoire entre l’horloge et la montre pouvait être porté autour du cou ou attaché sur les vêtements. Peter Henlein fut le premier artisan allemand à fabriquer des pièces d’horlogerie ornementales portées en pendentif. Cette horloge miniature qui est montrée suspendue à sa chaîne est alors appelée « MONTRE ».

Les tentatives de réduire la taille des horloges et les rendre portables ont toujours été un défi pour les horlogers. Peter Henlein n’est visiblement pas l’inventeur des horloges portables mais il a su concevoir un instrument de mesure du temps portable, une montre, ce dispositif de surveillance de l’heure le plus petit de son époque.
Après la montre Pomander, Peter Henlein crée des montres en forme d’œufs, destinées à se dissimuler dans les poches. Ces montres étaient surnommées « œufs de Nuremberg», dû à leur forme ovale atypique. Vers la fin du XVIe siècle, les montres de poche prennent toutes le nom d’œuf de Nuremberg à cause de leur forme commune.

Au XVIIème siècle, la montre de poche évolue pour adopter une forme plus plate, plus pratique à transporter dans une poche. C’est ainsi que naît par la suite le terme « montre à gousset », du nom de la petite poche de gilet où elle se glisse. Elle devient rapidement un accessoire indispensable pour les hommes de la haute société.

À ses débuts, la montre classique ancienne pour petite poche était encore peu précise et n’avait qu’une seule aiguille pour pointer l’heure affichée en chiffres romains.

Au XVIIème siècle, les boîtiers étaient généralement en argent, en cuivre doré.., ou bien taillés dans le cristal de roche ou la topaze, très rarement en or. On avait alors le bon goût de préférer la beauté de l’œuvre au prix de la matière. Les cadrans étaient ornés de somptueuses gravures.

Durant la fin du XVIIème siècle et la première moitié du XVIIIème siècle l’évolution ne porta guère que sur des détails de réalisation et sur une diminution de l’épaisseur du mouvement. La principale innovation fut l’adaptation du rouage de minuterie aux montres, en 1691, par l’horloger anglais Daniel Quare (1648-1724) et, conséquemment, l’apparition des premières montres à deux aiguilles (heures et minutes). L’application de ce perfectionnement se généralisa très rapidement en sorte que, dès 1700, presque toutes les montres eurent deux aiguilles.

Les index chiffres arabes (1 , 2 , 3 , 4 , 5 … ) font leur apparition sur les montres dès le XVIIIème siècle et viennent remplacer les index chiffres romains (I = 1, V = 5, X = 10, L = 50, C = 100, D = 500 et M = 1000 ).

Montre de poche en or - Antic Boterf

Montre de poche en or

C’est seulement en 1882 que l’appellation « MONTRE A GOUSSET » est apparue.

Au XIXe siècle, avec l’avènement de la révolution industrielle, la production de montres à gousset connaît son âge d’or et est devenue plus standardisée, ce qui a rendu ces montres plus accessibles à un plus large éventail de personnes. Elles étaient alors portées par des travailleurs, des employés de chemin de fer et des militaires, devenant des outils essentiels pour la synchronisation du temps dans un monde de plus en plus industrialisé.
Les modèles se diversifient, allant des plus simples aux plus sophistiqués. Certains sont même équipés de complications comme le chronographe ou le calendrier perpétuel.

Parmi les noms à l’origine d’innovations importantes, on retrouve :

– L’horloger Suisse Abraham Louis Perrelet à qui on attribue l’invention du mouvement automatique ou « mouvement perpétuel » en 1777 : basée sur le principe de l’utilisation de l’énergie cinétique produite par les mouvements du porteur pour remonter le ressort principal de la montre, éliminant ainsi le besoin de la remonter manuellement à intervalles réguliers.

– L’horloger et physicien français et prussien Abraham-Louis Breguet qui a beaucoup apporté à l’horlogerie avec une longue liste d’inventions et de perfectionnements, tels que :

le ressort-timbre en 1783, pour les montres à répétition : des lames enroulées autour du mouvement qui remplacent le timbre traditionnel (ou cloche) et présente l’avantage de réduire considérablement l’épaisseur des montres à sonnerie tout en émettant des sons plus discrets et plus harmonieux,

le pare-chute en 1790 : un système de protection du pivot du balancier contre les chocs,

le tourbillon en 1801 : un dispositif qui parvient à neutraliser les effets de l’attraction terrestre sur la précision du mouvement de la montre,

le chronographe en 1820 : un mécanisme permettant de commander une aiguille pour mesurer des temps intermédiaires ou la durée de deux événements simultanés.

L’artisanat des montres à gousset en or

Une montre à gousset est un type de montre qui est conçu pour être porté dans une poche, généralement dans un gousset de gilet ou de pantalon, ou en pendentif. Elle est caractérisée par son design généralement rond et plat.

Il existe deux principaux types de montres à gousset :

1. La montre à face ouverte, aussi appelée Lépine si la tige de remontoir se trouve à 12 heures, c’est à dire au sommet de la montre, généralement sous l’anneau permettant d’y attacher une chaîne. C’est une montre dont le boîtier ne possède pas de couvercle métallique pour protéger le cristal.

2. La montre à clapet : qui possède une cuvette métallique, appelée cache-poussière, à charnière à ressort, qui se referme sur le cadran et le verre de la montre, les protégeant de la poussière, des rayures et autres dommages ou débris. La montre peut avoir 1, 2 ou 3 cache-poussière qui peuvent être en or massif, en plaqué or, en argent ou même en cuivre, simples ou richement décorés, ajoutant ainsi une touche d’élégance supplémentaire.

Montre à gousset début 19ème avec double automate dit Jacquemarts

Montre à gousset début 19ème avec double automate dit « Jacquemarts ».

Le cadran d’une montre à gousset est souvent un chef-d’œuvre en soi, avec des chiffres romains ou arabes élégamment disposés, des motifs gravés ou émaillés, des aiguilles délicates, et parfois des fonctionnalités supplémentaires à l’affichage des heures, minutes et secondes; appelées complications, telles que :

• L’affichage de la date

Le calendrier perpétuel : affichage complet de la date qui comprend le jour du mois, le jour de la semaine, le mois et l’année bissextile. Il s’agit d’un calendrier conçu pour être constamment mis à jour.

Le quantième : le quantième est l’indication de la date du mois ( de 1 à 31) soit par un disque rotatif, soit par une aiguille.

Le chronographe : permet de mesurer un temps supplémentaire ou intermédiaire, en plus de celui fourni par la montre.

Les phases de lune : Complication qui indique la forme de la lune à une position donnée du cadran à une époque donnée de l’année.

L’alarme ou réveil : prédéfinie à l’avance à une heure précise.

Le régulateur : les aiguilles des heures et des minutes ne sont pas sur le même axe. En règle générale, l’aiguille des minutes est au centre permettant ainsi de privilégier la lecture des minutes.

La sonnerie : certaines sonnent les quarts d’heure, les demies heure, les heures ou sont à déclenchement manuelle à la demande.

montre à gousset en or à complications

Montre à gousset en or à complications

Côté technique, au coeur de chaque montre à gousset bat un mouvement mécanique. On y trouve très souvent des rubis (naturels ou synthétiques) utilisés comme roulements pour réduire les frottements.
Il existe trois principaux mouvements qu’il est possible de retrouver dans une montre à gousset :

1. Le mouvement à remontage manuel : les premières montres à gousset se remontaient avec une petite clef assez malcommode au demeurant.

2. Le mouvement mécanique à remontage manuel : la montre doit être régulièrement et manuellement remontée à l’aide de la tige remontoir et de la couronne. Le ressort enroulé emmagasine l’énergie et la transfère ensuite en la régulant par une série d’engrenages.

3. Le mouvement automatique : à l’intérieur de la montre, il y a un rotor (généralement en forme de demi-cercle) qui pivote librement avec les mouvements naturels du poignet de son porteur. Ce mouvement du rotor enroule le ressort moteur, rechargeant ainsi la montre en énergie.

Expertise et estimation des montres à gousset en or chez Antic Boterf

Chaque montre à gousset raconte une histoire unique, reflétant le style et les tendances de son temps. Leur valeur intrinsèque va bien au-delà de leur simple fonction de garde-temps, elles incarnent l’artisanat, l’ingénierie et la beauté intemporelle. Aujourd’hui, la rareté et l’authenticité des montres à gousset en or en font des objets de collection très prisés.

Chez Antic Boterf, grâce à notre expérience d’antiquaire depuis plus de 25 ans, nous évaluons chaque montre à gousset avec soin. Notre objectif : déterminer avec précision la juste valeur de ces oeuvres d’art horlogères.

De nombreux critères entrent en jeu dans l’estimation de la valeur d’une montre à gousset. Parmi eux figurent l’état général de la montre, les matériaux utilisés dans sa fabrication, le cours actuel de l’or, le type de mouvement, la méthode et le niveau de décoration appliqués lors de sa fabrication, ainsi que la marque.

Plusieurs marques horlogères renommées ont créé des modèles emblématiques de montres gousset en or au fil des ans, parmi elles on retrouve notamment les grands noms :

– Blancpain (1735),
– Favre-Leuba (1737),
– Jaquet Droz (1738),
– Ferdinand Berthoud (1753),
– Vacheron Constantin (1755),
– Lépine ( 1765),
– Breguet (1775),
– Leroy (1785),

– Longines (1832),
– Jaeger Lecoultre (1833),
– A. Lange & Söhne (1845),
– Patek Philippe (1839),
– Omega (1848),
– Zenith (1865),
– Audemars Piguet (1875)

En tant qu’antiquaire de métier et par passion, notre mission est de redonner vie à vos montres à gousset pour valoriser votre patrimoine car, bien souvent ces montres sont détruites et rachetées pour leur poids d’or auprès des comptoirs de rachat d’or.

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