Antic Boterf » Vendre mes pièces d’or » Vendre ma pièce d’or 20 francs Coq Marianne
La pièce en Or de 20 Francs Coq Marianne a été dessinée par le graveur-médailleur Français Jules-Clément Chaplain et produite à plus de 117 millions d’exemplaires entre 1899 et 1914. Elle remplace la pièce d’Or de 20 Francs à l’effigie du Génie dont le dernier millésime date de 1898.
Au même titre que les autres pièces d’Or de 20 Francs, la Coq Marianne a été démonétisée en 1928 à l’avènement du Franc Poincaré.
Depuis la troisième république, il n’y a pas eu de nouvelles créations de monnaie en Or avec une valeur faciale de 20 Francs mis à part la refrappe entre 1951 et 1960 de pièces d’Or avec l’effigie de Marianne et du Coq.
La première version de la pièce d’Or de 20 Francs avec l’effigie de Marianne et du Coq a été fabriquée à plus de 43 millions d’exemplaires entre 1899 et 1906. Son poids brut est de 6.45161 grammes dont 9.737 % de cuivre et de 90,263 % d’Or fin soit 5.8234 grammes. On dit que cette pièce a un titrage de 900 millièmes. Son diamètre est de 21 millimètres et l’épaisseur est de 1,25 millimètre.
Sur l’avers de la pièce est gravé Marianne, symbole de la République française. Elle est de profil droit et porte un bonnet phrygien, symbole de la révolution française, et une couronne de feuilles de chêne. A la base de son cou se trouve la signature du graveur Jules-Clément Chaplain. La mention « République Française » est en arc de cercle. Un grènetis, cordon de petits grains en relief, est présent sur la totalité du contour de la pièce.
Sur le revers de la pièce est dessiné un coq gaulois ,au poitrail gonflé, marchant fièrement vers la gauche sur un sol champêtre. Un grènetis entoure la légende en arc de cercle « Liberté – Égalité – Fraternité ». La valeur faciale « 20 Fcs » est divisée en deux parties, le « 20 » est devant la patte droite du coq et le « Fcs » est placé derrière lui. Sous le sol champêtre sont représentés le millésime, la marque d’atelier et la marque du graveur général.
Sur la tranche de la pièce est gravée en relief la devise « Dieu protège la France ».
La seconde version de la pièce d’Or de 20 Francs a été produite à plus de 74 millions d’unités entre 1907 et 1914. Elle a les mêmes caractéristiques que la première version : le poids, le titrage, l’effigie de Marianne et du Coq, le millésime sous le Coq,… L’avers et le revers de cette pièce d’Or de 20 Francs sont donc identiques dans les deux versions, la seule différence concerne la devise sur la tranche.
Suite à la séparation de l’état et de l’église en 1905, il est décidé de remplacer sur la tranche des pièces produites à partir de 1906 la devise «Dieu protège la France » par « Liberté, Égalité, Fraternité ».
Le 29 mai 1952, Antoine Pinay, Ministre des Finances et des Affaires économiques, fait appel à l’épargne des Français en procédant à l’émission d’un emprunt d’État à capital garanti au rendement modéré de 3%, indexé sur le cours officiel du 20 Francs Or , mais exonéré de taxations fiscales ( taxe proportionnelle, taxe progressive et droits de succession).
Après ce premier succès, quand il occupe la même fonction au sein de l’équipe gouvernementale du Général De Gaulle, il renouvelle en 1958 l’opération avec un emprunt à capital garanti au taux de 3.50 %, toujours indexé sur le cours officiel du 20 Francs Or et exonéré d’impôt.
Pour limiter le coût de remboursement de ces emprunts en évitant que la cote de la pièce de 20 Francs Or ne s’envole, le Ministère des Finances décide d’utiliser les stocks des pièces d’Or dégradées pendant les deux guerres mondiales pour produire de nouvelles pièces d’Or de 20 Francs de première qualité. Le gouvernement espère en saturant le marché de l’or avec des millions de nouvelles pièces d’or réduire son taux d’endettement. Ces nouvelles pièces d’or de 20 francs démonétisées sont appelées « Refrappe Pinay ».
Entre 1951 et 1960, l’Hôtel des Monnaies produit un peu plus de 37 millions de ces pièces « Refrappe Pinay ». Les anciens coins (moules) des pièces à l’effigie de Marianne et du Coq pour les millésimes de 1907 à 1914 sont utilisés pour frapper ces nouvelles pièces.
Les pièces d’origine et les Refrappes ont les mêmes dimensions, la même devise sur la tranche, le même poids brut. Néanmoins, la composition de la pièce est différente :
– La pièce d’origine est composée de 90.263 % d’Or fin et de 9.737 % de cuivre
– La Refrappe Pinay est composée de 90.039 % d’Or fin, de 9.615 % de cuivre et de 0.348 % d’argent. Le pourcentage inférieur d’Or fin explique la raison d’une couleur rougeâtre de cette pièce.
On peut remarquer également que les Refrappe Pinay ont en général un aspect neuf car elles n’ont pas fait l’objet d’une mise en circulation et ont donc été très peu manipulées.
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